On n'y pense qu'assez rarement et le constat ne fait généralement que nous effleurer juste en passant. S'y arrêter trop longtemps serait comme effleurer un mystère ou surprendre un secret que nous n'aurions pas à connaître. Il apparaît pourtant avec évidence qu'il y a toujours quelque forme de perfection dans l'imperfection, une tonalité idéale jusque dans l'essai raté. Il y a toujours une échelle de secours qui se déroule sous nos pas, juste au moment critique.
Lorsqu'on a traversé un tunnel et qu'on en ressort indemne de l'autre côté, on réalise soudain à quel point il était finalement confortable d'être assis dans le noir au milieu de nulle part, avec sa pensée comme seul bagage. Une plongée dans un milieu étrange et une sorte de confiance fondamentale qui nous préserve en toute circonstance.
Chaque situation se fond avec délicatesse dans une autre, juste le temps de faire quelque peu bouger les lignes et de placer quelques repères inédits. L'esprit s'applique méthodiquement à la construction d'une vaste trame mélodique, laissant comme un commentaire discret flotter à l'arrière-plan. Un sous-titrage sur lequel il devrait toujours être possible de revenir ultérieurement en cas de besoin. Une documentation clés en mains pour la mémoire, pour les vieux jours quand la vue baisse et où la seule lecture qui convienne encore est celle de l'autobiographie.
Sachant que l'espace n'est qu'une invention courante de l'esprit, on pourrait facilement se sentir à l'étroit ou ressentir quelque impression d'oppression. Curieusement, il n'en est rien. Dès que le besoin s'en fait sentir, le champ se libère et de nouvelles perspectives s'offrent à notre insatiable curiosité. De nouveaux problèmes physiques et métaphysiques affluent en requérant toute notre attention. Même en rêve, l'esprit tisse ses conjectures sans faire de pause, filant sans cesse des poèmes longs et des métaphores subtiles.
Quand donc prenons-nous le temps de faire une pause pour méditer en termes de gratitude ? Pour reconnaître enfin que tout cela n'est que pure merveille, rêve éveillé, conte de fées et parfaite félicité ...
Illustration :
Vladimir KUSH
"Cueillette de fruits"
Chaque situation se fond avec délicatesse dans une autre, juste le temps de faire quelque peu bouger les lignes et de placer quelques repères inédits. L'esprit s'applique méthodiquement à la construction d'une vaste trame mélodique, laissant comme un commentaire discret flotter à l'arrière-plan. Un sous-titrage sur lequel il devrait toujours être possible de revenir ultérieurement en cas de besoin. Une documentation clés en mains pour la mémoire, pour les vieux jours quand la vue baisse et où la seule lecture qui convienne encore est celle de l'autobiographie.
Sachant que l'espace n'est qu'une invention courante de l'esprit, on pourrait facilement se sentir à l'étroit ou ressentir quelque impression d'oppression. Curieusement, il n'en est rien. Dès que le besoin s'en fait sentir, le champ se libère et de nouvelles perspectives s'offrent à notre insatiable curiosité. De nouveaux problèmes physiques et métaphysiques affluent en requérant toute notre attention. Même en rêve, l'esprit tisse ses conjectures sans faire de pause, filant sans cesse des poèmes longs et des métaphores subtiles.
Quand donc prenons-nous le temps de faire une pause pour méditer en termes de gratitude ? Pour reconnaître enfin que tout cela n'est que pure merveille, rêve éveillé, conte de fées et parfaite félicité ...
Illustration :
Vladimir KUSH
"Cueillette de fruits"
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