7 mars 2018

Le cas des giboulées de mars

 



Nous nous attarderons aujourd'hui sur ce phénomène qui déclenche en nous des émotions variées et souvent contrastées. Après les longs épisodes passés à traîner de la savate autour du poste amiral, à savoir le fauteuil confortable avec vue panoramique sur la télé et ordinateur plat à portée de la main, nous daignons jeter un œil circonspect sur ce que le nature veut bien nous offrir, passé le rideau protecteur de nos grands cèdres de l'Atlas...

Et pour parler franchement le spectacle qui s'offre à nous n'a rien de réjouissant : quelques rayons de soleil font office de leurre, bien vite démenti par une ondée assez violente pour nettoyer à peu de frais tous les trottoirs de la ville. Des bourrasques de vent s'évertuent à tester l'élasticité des arbres (pour un humain on dirait la souplesse, mais étant donné qu'il s'agit du règne végétal on fait ici référence à la faculté naturelle de plier sans se briser).

Après un court instant de soleil aveuglant et agressif, retour au ciel plombé qui est devenu notre décor habituel tout au long de ces mois d'hiver. Quel que soit notre âge, nous ne serons jamais vraiment habitués à ces changements de saison car si leur date est prévisible, leur forme est toujours une surprise. De même dans les pays tropicaux avec la saison des pluies ou le phénomène de la mousson, ce qu'il y a de bien c'est qu'on ne s'ennuie jamais.

Il y a là une foule de questions philosophiques à brasser pour celui qui possède le don de l'observation, à l'instar de ces vieillards tranquillement accoudés à leur fenêtre et qui regardent le lointain en contemplant le proche...