28 avril 2017

Elections françaises : un enseignement du Yin et du Yang

 




Devant le grand flou qui s'ouvre maintenant pour l'électeur, on serait en effet presque tenté de lui conseiller de consulter le Yi King, le grand Livre des Mutations de la Chine antique...
 
Nous avons donc le jeune candidat masculin Emmanuel Macron, pur produit d'un puissant groupe d'intérêt, qui se signale par son art de parler beaucoup pour ne rien dire et de cacher son jeu sous une apparence angélique. Le Yin, principe féminin.
 
En face, il y a Marine Le Pen en femme forte, et même virile diront certains. La voix est vigoureuse, l'énergie puissante et le verbe haut. Le Yang, principe masculin.
 
Pour ce qui est des programmes, les grandes questions telles que l'Europe ou le choix d'une direction libérale ou socialiste sont soigneusement tenues à l'écart dans les deux offres. Seuls les spécialistes sont en mesure de faire des projections à partir des discours de campagne. Toutes ces incertitudes et ce flou contribuent à donner un contour vaguement surréaliste à cette élection. D'autant qu'à y regarder de plus près on voit aussitôt les mutations se mettre à opérer.
 
Macron le charmeur devient alors le joueur de flûte qui entraîne le troupeau à sa perte quand Le Pen se fait au contraire maternelle, les contraires s'inversent et se font face dans un étrange ballet.
 
Dans un autre tirage, on voit Le Pen entraînant la nation vers un passé chimérique qui n'existe pas quand Macron devient le chevalier blanc qui sauve la France du marasme économique en la jouant au grand casino capitaliste.
 
Au secours ! aurait-on envie de s'écrier, mais personne ne vous entend...
 
Vous n'avez sous la main que ces deux personnages improbables sortis des urnes comme des guignols de leur boîte. C'est en définitive sur votre seule intuition que repose le destin de la France pour les cinq prochaines années et l'offre étant ce qu'elle est, il va s'agir de jouer serré.
 
Et si tout ceci n'était en définitive qu'un jeu ?


29 avril :

Le jeu des forces contraires continue de se rééquilibrer en un lent ballet tournoyant vers la victoire : Marine Le Pen annonce le ralliement de Nicolas Dupond-Aignan et déclare qu'il sera nommé Premier Ministre en cas d'élection.
Un nouveau cas de figure dans le grand tournoi des forces complémentaires...
 
 
 
On a ici en effet la parfaite illustration de la création d'un puissant nœud dynamique, grâce à la réunion spontanée d'un Yin fortement teinté de Yang et d'un Yang empreint d'une touche Yin. Le vaisseau de la victoire ?
 
 
1er mai :
 
Le mouvement se concentre dans une forte spirale s'élevant en Yang dans un puissant discours de Dupond-Aignan qui vise entre autre "les traîtres LR et les fascistes gauchistes, les traîtres qui après avoir combattu Emmanuel Macron se sont couchés devant lui".
 
 
 
 
3 mai :
 
Et le dernier débat des candidats finissant en feu d'artifices chinois nous montre l'extravagance du Yang chez Marine Le Pen, ce qui la dessert nettement face au Yin mesuré de son adversaire Macron...
 


On verra donc dimanche soir si cet excès de Yang a été un bon calcul pour Le Pen. Certains commentateurs y voient déjà un subterfuge pour masquer le fait que la candidate n'entendait pas vraiment gouverner durant cette législature.

Les paris sont ouverts...


7 mai :


Et le gagnant des urnes est :


Emmanuel Macron, avec un Yang
bien équilibré par un Yin empreint
de finesse et de charme.

Longue vie au Président Macron !
 




 

24 avril 2017

Le vol de la Valkyrie






La France a pour quelques jours encore l'occasion de saisir l'opportunité exceptionnelle d'avoir une femme énergique et autoritaire à sa tête pour se sortir d'un marasme qui a déjà trop duré...
 
Les pseudo élites font mine de l'ignorer quand ils ne se permettent pas de la mépriser ouvertement, bien qu'en réalité ses partisans se recrutent dans tous les milieux sociaux. Arrivée seconde au premier tour de l'élection présidentielle, presque à égalité avec le candidat de la mondialisation et de l'européisme, elle détient en ce moment une occasion unique de montrer qu'elle existe et qu'elle ne fait pas que planer dans un rêve populiste.
 
Bien au contraire, le peuple commence à comprendre qu'il s'est fait flouer depuis trop longtemps tant par les libéraux que par les socialistes classiques, récupérés par un nouveau courant "zone euro" qui entend disposer de la France comme d'un champ d'expérience malléable et transformable à souhait.
 
Seule la blonde bretonne Le Pen en véritable valkyrie guerrière, a décidé de contrer l'alliance qui s'apprête à vendre la France au plus offrant et à externaliser sa direction. Il lui appartient dès lors de démontrer que son adversaire est bien ce loup déguisé, cette fausse gueule d'ange, ce beau parleur...
 
Déjà hier soir, grisé par les résultats du premier tour, il n'a pas hésité  à lever le déguisement pour aller festoyer dans un club à la mode sous les feux des caméras. Imprudente excursion, impudente exhibition révélant bien plus du personnage qu'il est en réalité que ne le font ses paroles toujours lisses et fluides.
 
Le Pen par contre n'a rien à dissimuler. Elle s'exprime dans un langage limpide et franc, s'offrant le luxe d'être parfaitement cash et le public lui en sait gré. Sans céder aux pressions, elle promet donc la grande alternance qui permettra enfin au peuple de choisir son destin.
 
La meilleure preuve en est qu'à cette heure-ci précisément, lundi 24 avril 2017 à 16h.05, le toujours président François Hollande a jugé utile de venir à la télévision pour prévenir le peuple des "dangers de l'extrême-droite" et pour faire part de son choix personnel du candidat Macron !
 
Publicité inespérée...





 

13 avril 2017

Tirage fatal



 


L'heure du grand tournoi approche, les espérances se donnent libre cours et les langues se délient...

C'est maintenant que la République est en suspension, tout pourrait arriver en vérité. Le sentez-vous comme je le sens ? La France épuisée par cinq années ingrates et médiocres voudrait du meilleur, mais elle n'a que le choix de ses candidats qui sont onze au départ et qui ne seront plus que deux au deuxième tour.

Hollande s'apprête donc à quitter la scène par les coulisses, pour éviter les huées de la foule. Ni larmes ni applaudissements pour cet égoïste narcissique et pervers, qui n'a pas su se faire aimer ni respecter par son peuple. Ses nominations et manipulations diverses servaient en vérité une politique de la déconstruction systématique de l'idéal français classique et de sa grandeur. Comme si Hollande se devait de rabaisser la France pour la ramener à son niveau.
 
Les pires sévices auront ainsi été infligés à l'école en laissant des expériences pédagogiques fantaisistes, initiées par de jeunes universitaires issus de la diversité et avides de reconnaissance, être conduites en "plein champ". Toute la grandeur ancienne de l'école française partie aux oubliettes pour complaire à une nouvelle élite mondialisée.
 
Il s'agit donc pour ceux qui iront voter afin de choisir une nouvelle présidence de tourner définitivement la page d'un quinquennat aussi déprimant que désastreux. Encore faudrait-il que le tableau des candidats soit pertinent tant au niveau qualitatif que programmatique. Pour ce qu'on a vu jusqu'ici, les candidats plébiscités par les sondages sont tous atypiques et relativement peu connus en dehors de Fillon. Il y a même un petit effet "alien" avec Mélenchon ou Marine Le Pen  qui pourrait provoquer des frissons d'aventure dans l'électorat des moins de trente ans...