A cette époque, nul besoin d'un regard particulièrement attentif pour discerner les habituels rituels qui accompagnent les changements de saison ou les périodes de fêtes. Les caravanes s'animent le long des voies, les appétits s'aiguisent et les yeux des enfants se mettent à briller. Ceci vaut pour le décor.
Mais dans cet aimable défilé aussi, voici l'esprit qui orchestre ses propres joies et tourments. Ah! sortir se jeter parmi la foule pour oublier les petits tracas du quotidien ou préférer garder un certain quant à soi et rester dans son donjon à philosopher sur la vie qui s'écoule...
Et c'est alors que le cerveau saisit au vol ce qu'il ne devrait jamais lâcher de vue, à savoir cette étroite corrélation qui existe entre la conscience et le réel, si étroite qu'on peine parfois à distinguer entre les deux. Par principe, on ne devrait jamais séparer la réalité de l'esprit car il n'y a pas de réalité objective sans esprit pour attester de sa réalité.
On nous rétorquera que la science est objective et qu'elle bénéficie par conséquent d'une forme de stabilité autonome, alors que la conscience est une donnée subjective, donc plus ou moins sujette à caution. Et c'est précisément là que réside l'erreur commune qui consiste à vouloir détacher la science de sa condition de production intellectuelle.
En effet, on ne saurait nier que toute forme de science n'est que le résultat d'une opération de transmutation exercée par une intelligence dans le cadre de formes d'activité couramment répertoriées comme activités de l'esprit. La transmutation réside dans la collecte d'informations jugées pertinentes, de leur analyse et d'un travail spécifique faisant appel à la créativité et ouvrant des passerelles conceptuelles permettant des développements ultérieurs.
Certes une telle mise au point peut paraître ardue dans une société aussi matérialiste que la nôtre. Néanmoins une fois dûment examiné, le constat ne peut être que réjouissant : nous sommes donc libres de nos choix et maîtres de notre décor mental, comme nous l'indiquent les philosophies et les religions depuis des siècles...
Illustration :
Vladimir Kush
Et c'est alors que le cerveau saisit au vol ce qu'il ne devrait jamais lâcher de vue, à savoir cette étroite corrélation qui existe entre la conscience et le réel, si étroite qu'on peine parfois à distinguer entre les deux. Par principe, on ne devrait jamais séparer la réalité de l'esprit car il n'y a pas de réalité objective sans esprit pour attester de sa réalité.
On nous rétorquera que la science est objective et qu'elle bénéficie par conséquent d'une forme de stabilité autonome, alors que la conscience est une donnée subjective, donc plus ou moins sujette à caution. Et c'est précisément là que réside l'erreur commune qui consiste à vouloir détacher la science de sa condition de production intellectuelle.
En effet, on ne saurait nier que toute forme de science n'est que le résultat d'une opération de transmutation exercée par une intelligence dans le cadre de formes d'activité couramment répertoriées comme activités de l'esprit. La transmutation réside dans la collecte d'informations jugées pertinentes, de leur analyse et d'un travail spécifique faisant appel à la créativité et ouvrant des passerelles conceptuelles permettant des développements ultérieurs.
Certes une telle mise au point peut paraître ardue dans une société aussi matérialiste que la nôtre. Néanmoins une fois dûment examiné, le constat ne peut être que réjouissant : nous sommes donc libres de nos choix et maîtres de notre décor mental, comme nous l'indiquent les philosophies et les religions depuis des siècles...
Illustration :
Vladimir Kush