Pris dans le ressac étourdissant des élections quinquennales, on en oublierait presque de traiter ses propres affaires courantes. Accaparés par les media qui réclament tous leur temps d'audience, les débats interminables prolongés à dessein par les divers experts et politologues autoproclamés, nous n'avons quasiment plus le temps de préparer un vrai repas. Que nous nous contentions d'un modeste sandwich avec les restes du frigo ou que nous nous fassions royalement livrer une pizza, notre attention est toute entière tournée vers les derniers potins en provenance des candidats.
A mi-parcours le prochain débat n'étant programmé qu'au 4 avril, nous serons donc mis au régime sec de gré ou de force. Il y a là largement de quoi reprendre un rythme de croisière plus souple et plus utile à notre mental. C'est donc le moment de réinvestir son cerveau en commençant par le rafraîchir de toutes ces scories inutiles. Et pour ce faire, rien de plus efficient qu'une séance de méditation qui devrait nous apporter paix et sérénité en toute circonstance.
En effet, s'asseoir en tailleur dans la position dite zazen, autrement dit de méditation assise, procure au bout de quelques minutes déjà une certaine relaxation et un indiscutable sentiment de bien-être. Toutefois, lorsque l'on prolonge cette posture l'inconfort peut devenir pénible, mais néanmoins supportable et ses bienfaits se prolongeront encore longtemps après une séance.
Notons encore que zazen signifie "zen assis" en japonais et décrivons en quelques mots cette célèbre posture : mettre les fesses sur les bords d'un coussin rebondi et si possible rond, ouvrir les jambes en tailleur, la cheville gauche reposant sur la cuisse droite. Les deux mains sont rassemblées sous le nombril, la main gauche reposant dans la paume droite, les deux pouces se faisant face en se touchant légèrement. Respirer calmement et se décontracter en laissant passer les pensées. Essayer de ne pas se focaliser sur un sujet.
Bon zazen !
2 commentaires:
J'aime beaucoup les églises aussi, mais là on ne parle pas du lieu mais de la méthode.
En fait, en zazen on ne médite pas sur des idées mais sur l'origine ou le flux des idées, voire l'absence d'idées...
"Interrogez les arbres et les plantes, fouillez rizières et villages, questionnez le pilier solitaire, étudiez tuiles et murs. Dans le lointain passé, Tentaishaku interrogea un renard sauvage, lui rendit hommage et fit de lui son maître."
Dogen
Fredi, vous êtes un magicien !
Depuis ce matin et sans avoir découvert encore votre message, je me suis mise à fureter sur Google pour trouver des illustrations qui pourraient m'inspirer pour le nouvel article que j'ai en tête...
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