En ce début de vingt-et-unième siècle la multiplication des vecteurs de communication est telle que les discours et les pensées ont tendance à se stratifier, à s'agglutiner autour d'un noyau central qui doit rester bien visible pour ne pas disparaître à l'horizon, tout simplement.
Dès lors on constate jour après jour que le formidable déluge d'informations dont nous disposons actuellement requiert non seulement une certaine rationalité dans le triage et l'archivage, mais aussi et surtout beaucoup de flair dans le dédale des références. Le beau métier de documentaliste peut désormais se comparer à celui de détective, tellement il faut d'intuition pour ne pas rester dans le gros du troupeau manipulé sans égards par le bon berger Google. Ah! mais l'intuition ne suffit pas, il faut aussi de la culture mais bref, c'est une autre histoire.
Toujours est-il que pour l'utiliser ou la classer on a besoin de compartimenter l'information mais avec souplesse et doigté, de sorte qu'elle soit toujours prête à ressurgir en cas de besoin. Certains artisans de la culture prennent le mot compartiment à la lettre et n'aiment pas trop l'idée qu'on pourrait s'y mouvoir comme dans un océan conceptuel, toujours en mouvement.
Et c'est pile à ce moment que nous avons besoin de visualiser un mouvement, un déplacement subtil qui crée un compartiment passager, comme dans une maison japonaise lorsqu'on déplace une cloison de papier sans bruit, juste un petit courant d'air tiède qui passe dans le dos...
Et là, Monsieur Goux vous saurez vous aussi lâcher prise.
8 commentaires:
Tout cela paraît bien mystérieux. S'agit-il de messages codés ?
A priori non, mais sait-on jamais...
Nous avons un noyau d'attraction qui se transforme en trou noir... 😡
Cher Aristarque, je découvre votre commentaire avec 24 heures de retard, tellement je suis habituée à la rareté des messages qui me sont ici laissés !
C'est vous dire à quel point j'apprécie le vôtre...
Tenez, je vous embrasse !
Harry, au premier commentaire elle t'embrasse... je te laisse imaginer la suite... youpi...
sam player
Empiler des phonèmes (sons) font des morphèmes (syllabes), qui font des mots, qui peuvent faire une phrase, mais empiler des phrases ne fait pas forcément des idées intelligibles. Le Sage, dans "Gil Blas, se moquait de ces oeuvres dont l’obscurité faisait tout le mérite. C'était il y a un siècle. Sans rancune ?
Hi! Sam...
Je suis dans l'arrière-boutique en train de mitonner un nouvel article sur ... (chut, secret défense).
Faudra repasser ce soir ou demain !
@ René-Pierre, 13:39
Nous avons tous des styles différents, nourris par la forme d'écriture et les thèmes choisis. Vous êtes un romancier. Mais un romancier de romans d'amour...
Personnellement, j'ai publié mon premier recueil de poèmes à l'âge de seize-ans et j'ai continué par la suite à écrire de la poésie et de la philosophie.
D'où mon style pompeux !
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