En cette époque si foisonnante en innovations mirifiques et où la connectivité nous tient désormais lieu de cordon ombilical, voire de lien secret avec d'invisibles et puissants maîtres, nous aurions tout intérêt à plonger plus souvent dans notre for intérieur.
Certes, nous n'en avons plus guère l'habitude ni le temps puisque tous nos instants libres sont régulièrement mobilisés par ces innombrables et fumeuses activités relevant d'un "réseau social", et qui seules semblent aujourd'hui garantes d'une véritable ouverture sur autrui et sur le monde. Ordinateurs et téléphones portables sont les précieux sésames qui nous donnent l'illusion du libre accès au savoir infini de nos nouveaux maîtres à penser, Google et Wikipedia. Avec eux fini l'ennui, les mortels après-midi du dimanche à bailler devant la télévision. Un petit clic distrait et on est parti pour des heures de découvertes fantastiques. On saute d'une thématique à l'autre, tel un ours polaire bondissant de bout de glacier en glaçon. C'est tellement vivifiant, on a enfin le sentiment intense d'exister...
Dans un tel contexte d'extraversion, certains fanatiques de la connexion vont jusqu'à présenter des symptômes aigus de claustrophobie lorsque sonne l'heure de passer sous la douche et de se séparer de leur smartphone. Pour améliorer leur confort mental, il leur sera avantageusement prescrit de se munir d'un walkman imperméable, afin qu'un peu de musique délassante puisse leur permettre de passer sous le jet sans trop angoisser jusqu'au prochain snif connectif.
Et pourtant un peu de recul, un petit devoir d'analyse qu'on s'offrirait à soi-même pourraient ouvrir de bien étranges perspectives sur cette forme de lobotomisation ludique qui nous est comme imposée de l'extérieur. Par exemple, on pourrait accorder quelques instants de réflexion aux changements exogènes et endogènes entraînés par un connectivisme généralisé. Et ceux-ci seraient-ils susceptibles de nous conduire à une forme inédite de collectivisme, voire à une dictature ?
Voilà sans doute quelques pistes de méditation fort passionnantes...
Illustration :
The Chalk Guy
Dans un tel contexte d'extraversion, certains fanatiques de la connexion vont jusqu'à présenter des symptômes aigus de claustrophobie lorsque sonne l'heure de passer sous la douche et de se séparer de leur smartphone. Pour améliorer leur confort mental, il leur sera avantageusement prescrit de se munir d'un walkman imperméable, afin qu'un peu de musique délassante puisse leur permettre de passer sous le jet sans trop angoisser jusqu'au prochain snif connectif.
Et pourtant un peu de recul, un petit devoir d'analyse qu'on s'offrirait à soi-même pourraient ouvrir de bien étranges perspectives sur cette forme de lobotomisation ludique qui nous est comme imposée de l'extérieur. Par exemple, on pourrait accorder quelques instants de réflexion aux changements exogènes et endogènes entraînés par un connectivisme généralisé. Et ceux-ci seraient-ils susceptibles de nous conduire à une forme inédite de collectivisme, voire à une dictature ?
Voilà sans doute quelques pistes de méditation fort passionnantes...
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The Chalk Guy
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